Madame, Monsieur,

C’est dans le cadre de l’enquête publique sur l’aménagement d’un terrain de hockey à Grez-Doiceau que nous rendons cet avis : il se base donc sur les documents communaux accessibles en ligne qui ne répondent pas à l’ensemble de nos questionnements.

Hockey sur gazon, dit-on. Moins vert qu’il n’y parait puisque le gazon est synthétique et exige gicleurs et arrosages réguliers. Si la durée de vie du tapis et les méthodes d’entretien ne sont pas précisées, elles auront nécessairement un impact environnemental, clôtures, fongicides et anti-algues compris. Pourquoi ne pas mesurer ces effets avant de décider ?

A priori, l’emplacement, proche du hall omnisports grézien semble cohérent. Il y a un bémol cependant : le terrain convoité est en zone agricole au Plan de secteur. Le permis éventuellement octroyé sera donc dérogatoire : deux ans de procédure à l’issue incertaine (voir le Home Renard) avec l’impérieuse nécessité de justifier le besoin de faire le terrain-là plutôt qu'ailleurs, voire dans une autre commune sur une zone dévolue à ce type d'activité. Il faudra en outre compenser le passage en zone bleue de cette zone agricole par l’abandon d’une autre zone bleue, équivalente en surface, qui serait rendue à l’agriculture ou à la nature. Laquelle ? On ne pourrait reprocher à la Région de protéger ses terres agricoles face à la bétonisation du territoire dénoncée par tous les partis politiques.

Une modification de tracé de chemin, la nécessité d’araser les terres, l’approximation dans l’évaluation des nuisances sonores et lumineuses nous portent aussi à émettre des doutes sur l’opportunité du projet. A-t-on bien évalué les réels besoins locaux en matière de hockey ? Le projet ne serait-il pas porté par des besoins ressentis dans l’une ou l’autre commune du Brabant wallon ? N’y a-t-il pas double emploi avec l’attractivité réelle des installations wavriennes ?

Nous aimons le hockey sans surenchère de localisme. A l’heure ou des mesures sanitaires nous font redécouvrir l’intérêt de paysages proches harmonieux et de sentiers bucoliques et praticables, nous pensons que la marche, le jogging, le cheval et le VTT et le vélo devraient être prioritaires dans les budgets. L’investissement dans les voies lentes est moins spectaculaire mais largement porteur et partagé. Il préserve l’environnement et en fait découvrir les bienfaits.

Cordialement,

Les administrateurs


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